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Un week-end à Bayonne

 Préambule

Pour une fois, point de compte-rendu rugbystique même si nous étions là-bas pour ça mais un compte-rendu de nos pérégrinations en terre Basque. Pérégrinations qui feront l'objet dans quelques jours d'un numéro Hors Série de la Hache, "La Hache People" dans lequel vous pourrez retrouver une série de photos dont certaines valent leur pesant de cacahuètes, on pense notamment aux sourires du Maréchal...aux sourires au pluriel puisque le Maréchal est le seul homme capable de sourire avec ou sans les dents, avec ou sans cagoule...enfin, je me comprends. (Cf photos jointes...et ce n'est qu'un aperçu).

 

20 Voltigeurs dans un wagon

RDV fut donné aux Voltigeurs en partance pour Bayonne à la Gare Montparnasse à 11h00 et bien que le lieu du RDV ne soit pas clairement expliqué dans les convocations, tous convergèrent vers un seul et même bar, celui situé en face de la voie n°6. Comme pour un match, tout ce petit monde arrive au compte-goutte et attaque les bières non pas au goutte à goutte mais par rasades de 25 cl...le ton est donné. Pas de retardataire mais deux supporters venus nous saluer avant notre départ, Gigi et Lolo, bien tristes de ne pas être de la fête. Le nouveau numéro de la Hache qui fête son premier anniversaire passe de main en main (une version PDF sera envoyée dans les prochains jours par email) et Tex est venu avec son lot de numéros du Point (mon concurrent puisque je bosse notamment à l'Express) + une bonne vingtaine de suppléments HS Le Point Spécial Vins, de quoi occuper les 5h00 de train qui nous attendent.

Arrivés dans la voiture 19, nous commençames à voir le regard de certains passagers blémir. Leur regard en disait long même s'ils ne mouftaient pas "merde, ce sont des rugbyman, ça va être un beau bordel dans 5 minutes". Million qui aurait du être seul dans la voiture 18 comprit la détresse d'une dame et grand seigneur, lui offrit d'échanger son billet et même de lui porter ses valises ce qu'elle accepta de bonne grâce comme vous pouvez l'imaginer.

A peine le train ébranlé (non Oum il n'y a rien de sexuel dans ce début de phrase), les festivités gastronomiques commencèrent par une dégustation de blanc, un Chitry Cuvée Olympe 1999 en magnum (vinifié par Olivier Morin) amené par votre serviteur et servi frais. Ce coup d'envoi (il n'était que midi) permit à chaque Voltigeur de sortir des victuailles dans un concert de sacs plastique comme celui que l'on peut entendre dans le bus affrété par la Maison de Retraite de Pougues les Eaux pour la sortie trimestrielle au Puy du Fou. Outre des Camemberts achetés en 1975 par Oum qui empestèrent tout le wagon, ça sentait aussi le jambon, les rillettes, le vin rouge détenu par Nini, les chips... et les discussions allaient bon train sur la qualité des rillettes achetés par Marco à la Boucherie du Centre de St Germain en Laye et celles de certains achetés au rayon Herta d'un supermarché de banlieue. Pendant ce temps, La Valise passait son temps au téléphone, Tex cherchait désespérement un joueur de Blackgammon, Georgio se faisait embrasser par toutes les vieilles de la rame n°20 qui passaient par notre wagon pour rejoindre le self-service, une jeune étudiante en architecture toute émoustillée de croiser les rugbymen du Stade Français (les blazers l'attestaient) échappait de justesse à un viol collectif, Pierrot discutait avec une femme politique qui s'apprête à lancer un nouveau parti "l'Aternatif Libéral", Oum se demandait qui allait lui lécher les rouleaux et J'En Suis, Jeff et Barut se lançaient dans une partie de poker qui les mena jusqu'à Bayonne. Le poker du pauvre puisque les mises s'effectuaient avec des bouts de bois taillés dans la boîte à camembert et des bouts de papier qui correspondaient à l'étiquette du dit Camembert, deux bouts de papier étant égal à un bout de bois d'où des relances parfois approximatives..."mais pourquoi tu relances de deux bouts de bois, t'as qu'à mettre 4 bouts de papier, t'en as plein".

 

Bubu en chef de gare

Arrivés à Bayonne, nous fûmes accueillis par Bubu, trop heureux de retrouver cette bande de Voltigeurs, qui prit en charge les sacs pour les transférer à l'hôtel pendant que le reste de la troupe partait chercher un bar. Ce fut "Chai Ramina". Million responsable des comptes arnaqua tout le monde de 5 euros et les bières commencèrent à tomber. Même Pierrot osa un Monaco, c'est dire si c'était jour de fête. Pendant ce temps, Nini, soigneur officiel de Zonzon, passablement éméché par une surdose de Pernod servi sans eau dans le train, tentait d'avaler des médicaments et de répéter leurs noms "Citrate de Bétaine"...bourré, c'est pas facile à dire et ça donne à peu près ça "Nitrate de ma Ninine" ou encore "Picrate de Beth Déinh". Au même moment, Pierrot ivre de joie faisait le tour des commerces voisins, Oum pactisait avec les locaux, Barut faisait ses emplettes pendant que La Truffe nous racontait à quoi ressemblait l'hôtel ce qui fit dire à Zonzon "de toutes façons, pour le temps que vous y passez, vous croyiez quand même pas qu'on va vous payer le Mercure". Vous l'aurez compris, il s'agit ici d'une traduction car dans la réalité, c'était tout autre chose.

 

Passage éclair à l'hôtel

La réception de ce que certains appelent un hôtel fermant à 22h00, il était vivement conseillé d'aller retirer les clés de ce que certains appelent des chambres. Posé sur la RN 10, l'Amatcho-Anton Hôtel est une sorte de pension de famille aux conditions de sécurité douteuses. Tenue par une dame, peu portée sur l'amabilité, aidée de ses parents aux âges périmés, cet hôtel est paraît-il le lieu de rassemblement des matadors. Quand je vois comment ils sont logés à Nîmes (dans le palace dans la ville), j'ai des doutes sur cette anecdote. Pour ne pas déprimer, chaque Voltigeur posa son sac en moins de 3 minutes et regagna au pas de charge le centre pour atterir dans un bar à tapas "Ibaia". Sur place, jambons, bières et autres tapas furent au menu puis direction La Cidrerie dans laquelle nous rejoignèrent Nico l'Ostéo, Patmat, Jésus, Marco de St Croix et le grand Gérald, trop heureux de retrouver ses zouailles. Seul le Colonel manquait à l'appel mais comme c'est le plus gradé (Maréchal n'étant qu'un titre et non un grade), il était normal qu'il puisse se permettre une arrivée triomphale bien plus tard.

Après une côte de boeuf, du cidre comme s'il en pleuvait et du fromage basque à savourer avec une cuillère de pâte de coings, tout le monde suivit El Comico qui avait annoncé sa venue à Bayonne. Nous fumes donc conviés à la Soirée Veuve Clicquot organisée à la Brasserie de l'Aviron gérée par le frère d'un chef parisien Christian Etchebest (présent) à qui vous devriez aller rendre visite car son établissement est prisé (Le Troquet dans le 15e). Sur place, champagne pour tout le monde, cours de rock acrobatique par El Comico, de "je me bouge comme je peux" par Zonzon et le Maréchal et cerise sur le gâteau de "je mets dans ma bouche un poisson rouge vivant et je le recrache dans le bocal" par Oum. Quelques privilégiés ont assisté à cette scène, là aussi, ça vaut son pesant de cacahuètes. Vers 2h00 du matin, direction une boîte de nuit ou plutôt direction une cave glauque comme une boîte de cassoulet entamée  et laissée 3 jours dans le frigo. En tout et pour tout, 4 clients et le videur qui se permet de nous compter et de vérifier si nous sommes en tenue pour oser franchir la porte de son établissement. Alertés par les risques de contamination par des virus jusque là inconnus, nous fumes quelques uns à quitter illico presto ce nid d'humidité pour rejoindre un autre nid d'humidité, nos chambres d'hôtel. Pierrot, El Comico, La Jaule et quelques autres décidèrent d'y rester et de nous retrouver dans quelques heures pour le coup d'envoi.

 

La Vie en Rose

Si le compte-rendu n'est en rien rugbystique comme les précédents c'est tout simplement parce qu'il y eut peu ou pas de rugby. Tous de rose vêtus (short bleu et chaussettes bleu marine), nous avons samedi midi affronté une équipe d'anciens Bayonnais pendant seulement 20 minutes, le temps pour Pierrot et Noiraud de leur planter 2 essais puis de nouveau pendant 20 minutes, une autre équipe de jeunes cette fois qui nous en ont planté 3 alors que l'arbitre leur avait demandé de lever le pied. Depuis cette phrase, Georgio a d'ailleurs pris RDV chez son psy. Imaginez la scène : les Noirs sur leurs 22 partent balle en main puis franchissent allègrement le premier rideau, pas de faute mais l'arbitre siffle mêlée avec introduction pour les roses et tout le monde de se retourner vers l'arbitre pour comprendre cette nouvelle règle "eh les gars, ils ont 15 ans de plus que vous, ils sont vieux, alors levez le pied"...depuis Georgio déprime la tête dans son sac de sport à la recherche de son portable pour prendre un RDV d'urgence chez son psy...nous ne l'avons d'ailleurs pas revu, si quelqu'un a des nouvelles ou du Prozac, faites passer..."allez Georgio reviens, souviens toi les Belges, ils étaient jeunes, on les a quand même battu".

Le plus grand souvenir de ce match restera quand même la perte des dents du Maréchal...ils ont poiré ? non mais visiblement le Maréchal a du croiser un caillou, un genou, un hibou ou un chou...toujours est-il que malgré le protège dents, il perdit ses 3 dents de devant et finalement heureusement qu'il avait un protège dents sinon nous serions encore en train d'arpenter le terrain à la recherche des dites dents. "Fa, f'est vraiment pas de fance, fe rentre 10 minutes et fe perds mes dents, fa fait fier, fé faire comment maintenant ?". Au pot d'après match, c'est d'ailleurs vêtu d'une cagoule version "ETA" (pour ne pas être la risée de tous" que le Maréchal remit les cadeaux en tentant un difcours que personne n'a vraiment compris, les F remplaçant une grande partie des autres lettres de l'alphabet. Franfement, c'est pas fafile à entendre et à comprendre. Pendant qu'il filait chez le dentiste, le reste de la troupe enquillait des Manzana en terrase avant de rejoindre le stade où Bayonne recevait le Stade Français avec en tête la phrase d'un des anciens bayonnais rencontrés sur le terrain le matin "quand les vieux de Bayonne perdent le matin, en général la première gagne l'après-midi", fa f''est effectifement vérifié en fin de fournée, Bayonne mettant une déculottée aux Parisiens sous les yaux de Christophe Hondelatte d'RTL et de Bernad Laporte (venu superviser Liebenberg ou Dourthe ?), Galthié se payant le luxe de laisser sur le banc James, Fillol et Hernandez...si après ça, il m'explique que non il n'a pas laissé filer le match, j'aurais du mal à le croire.

 

Suite et fin

Après une pause bières au stade, c'est de nouveau à la Brasserie de l'Aviron que nous nous retrouvames vers 21h00 pour un dîner avalé en moins de temps qu'il n'en faut pour faire monter une Bayonnaise, un dîner pendant lequel le Maréchal put se sustenter grâce à ses nouvelles dents qu'il perdit de nouveau dans la soirée en parlant au président de l'Aviron Bayonnais (l'émotion sans doute), la Super Glue 3 n'ayant pas eu l'effet escompté.

La suite...la Hache People reviendra sur la nuit qui suivit, le dos en vrille, je dus regagner mon lit mou et ce n'est qu'au petit déjeuner que je captais les quelques retours de soirée et comprenais le "kikafaitkoi", "kikavuqui", "kikabu", "kikapasbu", "kikaperdusesdents"...

 

Un dimanche au bord de l'eau

Au programme farniente sur la plage de Biarritz pour Nini, La Truffe, Noiraud, Marco et le Million, Bar à Tapas (La Sidreria Txotx) au bord de la Nive pour une grande partie d'entre nous et bien entendu de nouveau Dentiste pour notre Maréchal privé de Carambar en fin de repas mais trop content de sourire à nouveau et de serrer dans ses bras Marc Tournier venu nous saluer. L'après midi se termina "Au Bureau", un pub tout ce qu'il y a de Basque comme tout le monde le sait puis retour à la gare sous des trombes d'eau. Bises à Bubu sur le quai, dodo pour tout le monde, pause sandwich avec charcuterie Halal achetée par Petit Prince et de nouveau Poker avec des vrais sous cette fois.

A suivre, des photos (pas moins de 200) et donc la sortie d'un Hors Série de la Hache disponbible en kiosque avec le CD Rom des exploits des Voltigeurs, exploits rugbystiques, alcooliques ou sexuels (non, je déconne, tout le monde a été sage).

 

Les grandes phrases du week-end

"Elle est vulgaire comme une soupe à l'oignon" - Oum

"Une salade de museau suffit pour ouvrir un dossier" - Oum

"Il faut savoir faire monter la Bayonnaise" - Votre Serviteur

"Biarritz, c'est une région de surf, normal que ça soit surfait" - El Comico

 

C'est tout pour aujourd'hui et demain...ce sera pire.

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