Un terrain de foot impeccable transformé pour l’occasion
en pré de Rugby, éclairage satisfaisant et lignes tracées, en quelques mots, les
conditions idéales pour recevoir nos amis du RAID à l’occasion de notre
confrontation annuelle. Il convient , en préambule, de noter que ces valeureux
combattants sécuritaires arrivèrent diminués en nombre, nous l’apprendrons plus
tard, un forcené s’étant mis à tirer au fusil dans la fôret en laissant son
chien recevoir la foudre d’Amaury à sa place.
Néanmoins, quelques
vélléitaires Voltigeurs complétèrent les rangs de leur équipe, pensant
probablement que le port ajusté du Maillot Noir les rendrait, pour le temps d’un
match , aussi musculairement sculptés que nos adversaires (j’ai les
noms......!). Après un intermède hautement pédagogique et fastidieux ( les
nouvelles règles du top 14 adaptées à d’indisciplinés grabataires) , c’est donc
avec vigueur que l’arbitre “quasi professionnel” sifflait le coup
d’envoi.
D’évidence et sans sortir de Polytechnique, la condition physique
des gars du RAID reste le problème majeur qui émaille nos joutes annuelles, bien
évidemment ces hommes sont faits de muscles et de Gaz, nos Voltigeurs revenant à
peine de 2 mois de vacances, pleins de Rosé et de tapenade avaient bien du mal à
soutenir le rythme du début de rencontre.
À noter tout de même que la paire
de centres qui débutait la partie (Noiraud et Georgio) ronronnait comme un vieux
diesel, impeccables en défense (la fameuse “glissée” à l’aveugle) et très
inventifs en attaque. Juan, notre tortilla andalouse favorite, jouant avec brio
à l’ouverture mais souffrant visiblement du ballon rendu extrèmement glissant
par la météo capricieuse. Le seul et unique essai de la rencontre fut marqué par
les Noirs à la suite d’un enchainement “avants-trois quarts” classique , aidé il
est vrai par certains de nos “traîtres” dans la continuité de la transmission et
une valise exemplaire du troisième ligne très costaud du Raid (il me semble) ,
rebondissant à souhait sur nos défenseurs “atomisés” par une telle furia
musculeuse. C’est sûr, quand on plaque aux cheveux....!!!! 1-0 à la mi temps,
c’était pas trop cher ..dans la mesure ou les Voltigeurs enchainaient tout de
même de beaux déroulés d’avants en restant présents dans les phases de
conquête.
Cela étant dit, un debreif du (ou des) coach recadrait les joueurs
sur la tactique en touche et les déblayages un peu timides sur les phases de jeu
au sol.
Le film de la deuxième mi temps est très simple à relater......! Si
les arrières Voltigeurs s’étaient acheté des mains et un cerveau, le match nul
était à notre portée sur un 3 contre 1 enfantin à négocier
(Duuuunndaaaarrrrrrrdddddd meeeeerdeeee redreeessse et dooonnnneee Nom de Dieu)
voire une victoire pas volée sur 2 ou 3 déroulés mal négociés près de leur en
but.
Reste en souvenir une belle opposition, des Voltigeurs loin d’être
ridicules pour un match de rentrée de bonne facture et un diner d’après match
très ...bon enfant.
J’en profite pour remercier l’ensemble de mes fans
qui m’ont décerné l’Oscar du meilleur retraité pour l’ensemble de ma carrière .
Et bien évidemment, je refuse que, comme pour Michel Serrault ou Alain Bashung,
cette récompense magnifique me porte la scoumoune en me tirant irrémédiablement
vers la boite en sapin...!