Score : victoire des Voltigeurs : 5 essais à 2 (25
- 10 pour les professionnels)
Terrain : Totalement asséché
Pelouse : Terrain planté d'une herbe dense, d'un gazon régulièrement
tondu selon Le Petit Larousse Illustré (je dois avoir un vieux dictionnaire)
Température : 13°C
Supporters : Guillaume Cauvin (le retour), Pierre Calvel et un
chien de l'équipe adverse.
Participants : des lignes largement au complet
Préparateur Physique : Noiraud
Capitaine : La Jaule
Essais : Igor, Bouton, Noiraud, Votre Serviteur et Zonzon
Homme du Match : Un peu tout le monde mais mention particulière
pour Oum pour ses lancers en touche
Mise à Jour du Compteur : 6 victoires, 1 nul, 3 défaites
(ça commence à avoir de la gueule)
Enfin les Hespérides !
Zonzon à l'issue de notre unique défaite depuis le 1er
janvier 2006 contre les anti CPE du Panthéon à la moyenne d'âge scandaleuse,
avait demandé à Lolo d'organiser des matchs contre les Hespérides. Sans
offenser nos adversaires du jour, force est de constater que les voeux de
Zonzon ont été exaucés, nous avions face à nous des Princes de l'Ovalie dont la
moyenne d'âge était assez proche de la nôtre. Les mauvaises langues pourraient
dire "oui mais vous auriez pu perdre quand même". Et bien non, nous
avons gagné avec la manière sans parler ou presque sur un terrain qui ressemble
étrangement à une dalle de ciment et avec des règles là aussi totalement
scandaleuses...interdit de taper au pied en dehors de nos 22. Une règle qui
évolua en seconde mi-temps pour se rapprocher des règles d'un sport que nous
pratiquons à savoir le rugby.
La question du jour...qui trace le terrain ?
Véritable bain de boue il y a 8 jours, notre terrain s'est
transformé en une semaine en une surface sur laquelle certains pourraient ne
pas être tentés de plaquer tant les épaules risquent d'en prendre un coup. Que
voulez-vous, il n'y a plus de saison comme dirait notre regretté Alain Gillot-Pétré
! Toujours est-il que notre arbitre décida en accord avec lui-même que le
terrain était praticable, décision confortée par le Maréchal que l'on vit
longuement tater le sol de long en large et parfois même en travers. Cependant,
Noiraud souleva une question "qui trace le terrain ?". "Ca fait
plus de 6 mois que c'est dans cet état, ils pourraient quand même nous envoyer
quelqu'un pour refaire les lignes, c'est pas le boulot de Momo, lui c'est le
taulier, il est pas jardinier". Effectivement, faudrait faire quelque
chose. Du coup, Bouton dans un premier temps traca les lignes version Petit
Poucet en disposant des plots colorés ici et là en revenant sur ses pas pour
être certain de retrouver le point de départ. C'était joli, on aurait dit
un arbre de Noël horizontal. A son retour, il se fit tout de même quelque peu
charrier par votre serviteur et Sergio le Cubis qui lui indiquèrent qu'une
ligne en forme de courbe version Rallye de Corse ne faisait pas partie des
règles, "t'as pas le compas dans l'oeil". Noiraud passa donc aux
choses sérieuses en dévalisant le local matériel pour y dénicher une bonne
dizaine de poteaux qu'il disposa tout autour du terrain..."merde, il est
en train de nous mettre en place un parcours de slalom...aurait dit Perrine Pellen...oui
je sais, ça remonte à quelques années mais on a les références qu'on mérite.
2 essais en dix minutes, du jamais vu
Après quelques minutes de "version je bougonne" de
la ligne arrière qui ne digérai pas la règle imposée pour la première mi-temps
à savoir "interdit de taper en dehors de nos 22"..."on va se
faire chier dixit Gigi", le coup d'envoi fut donné et tout de suite les
Voltigeurs prennent l'ascendant sur les Princes, rois de l'en-avant. Ils mirent
dix minutes à entrer dans le match, 10 minutes pendant lesquelles les lignes
arrières en plantent 2. Le premier par Igor (dont le surnom est désormais
Jésus) après une course dans le sens de la montée de 40 mètres, course qui lui
fut fatale puisqu'il se claqua et céda donc sa place à Sergio, le second par
Bouton sur une classique lancée par Bibiche en 10, tout le monde se trouve, ça
file au bout pour Bouton qui n'a plus qu'à mettre le turbo en marche et filer
inscrire le deuxième essai. Du beau travail, le banc exulte, Pierrot chargé de
surveiller le temps en oublie sa montre, le petit chien adverse se couche et
s'endort, il vient de comprendre que les pâtes sont cuites...et je ne parle pas
ici des pâtes de J'En Suis, préposé aux fourneaux...elles aussi seront cuites
mais bien plus tard.
Après ces 10 minutes de folie, Les Princes reprennent du
poil de la bête, ce qui ne sous-entend pas qu'il ont touché au chien, c'est
juste une expression. Ils viennent de temps à autre chez nous mais suffisamment
rarement pour que Momo, Gauvin et bien d'autres s'échauffent dans nos 22 en se
faisant des passes...c'est dire si tout se jouait en haut du terrain. Au bout
de 20 minutes de jeu, ils décident enfin de vérifier si notre partie de terrain
est moins dure que la leur en venant enfin dans nos 22 s'essayer à quelques touches
majoritairement destinées au premier sauteur qui devait se battre contre Nini
qui porté en touche arive à des hauteurs qu'il ne peut pas soupçonner. Sur une
touche côté ronces, orties et mauvaises herbes, les Princes forment un maul
bien mené par leur 9 qui la joue intox en obligeant son pack à partir sur la
gauche, de notre côté nous les controns pour les amener vers la touche mais
leur 8 se détache en cachant le ballon et c'est presque en marchant qu'il va
aplatir...personne ne se rendant compte qu'il était en possession de la balle.
2 - 1. Il y a pas le feu au lac mais la seconde mi-temps dans le sens de la
descente va nous faire du bien.
On ne reprend pas les mêmes et on change les règles
Avec les tonnes de poussière avalées pendant la
première temps, nous aurions aimé de l'eau, des oranges, du Banga, un Gini, du
Cacolac...bref, quelque chose, rien, que dalle, nichts...la pause eau de source
se transforma en pause retrouver des ressources pour les 30 minutes à venir.
Les changements s'opèrent logiquement, chaque ligne étant
responsable de faire tourner les siens. Seul Bibiche, pas dans son assiette
selon ses termes alors qu'il fit une première mi-temps en tous points
remarquable, demanda expréssement à sortir remplacé par Noiraud de retour de
l'infirmerie après un début de saignement en haut du nez et à 2 millimètres de
l'oeil gauche (droite quand on le regarde) consécutif à une charge comme il
sait si bien les mener.
Un Noiraud auteur du 3ème essai. Sur un départ petit côté,
Barut comme la semaine passée, slalome dans la défense adverse toujours en
distribuant ses fameuses cartes de visite, rate ou ne veut pas étonner les
supporters en faisant un cadrage débordement sur son vis-à-vis, pardon son
sosie, passe pour Noiraud qui n'a plus qu'à aller aplatir. La cabane est sur le
chien pour les Princes de l'Ovalie. Là encore, c'est une expression, personne
ne s'étant permis d'enfermer le chien adverse dans la cabane même si ce dernier
commençait à casser les couilles de tout le monde en aboyant à tout va dès que
ses maîtres avaient le ballon.
Quelques minutes plus tard, il allait hurler à la mort quand
votre serviteur plante le 4ème essai de la partie "essai de 9
roublard" comme le dira Pierrot à la fin du match. Le principe ? Toujours
le même, petit coup d'oeil derrière le maul pour vérifier que les adversaires
sont en ligne et que le 15 s'est glissé entre son 2ème centre et son ailier,
petit coup de pied par dessus tout le monde, course, récupération de la balle
et aplatissement de la gonfle. 4 - 1.
Relâchement puis concentration
Malgré le score largement en notre faveur, aucun relâchement
n'est visible. Tout le monde est à son affaire, tout le monde est conscient que
l'on peut encore agraver le score. Par bribes, les Princes s'aventurent de
temps à autre chez nous mais ça plaque à tout va...gros, maigres, grands,
boudinés, petits bras ou gros bras...les Voltigeurs empêchent les Princes de
développer leur jeu. Aucun espace ne se libère, les Princes font
l'essuie-glace, ils ne peuvent espérer qu'une faute de notre part pour
récupérer la gonfle et c'est ce qui arrive au bout d'un quart d'heure.
Sur un regroupement, votre serviteur pour Noiraud côté grand
qui retrouve Sergio qui va péter et qui se prend le plaquage désintégrant de la
partie. Etourdi par l'art et la manière de se faire plaquer, il en oublie de
libérer la balle, préférant se recroqueviller dessus ce qui n'échappe pas à
Alain qui nous met à dix. Les Princes, joueurs, tentent le tout pour le tout.
Leur 9 lance ses gros, on plaque pas ou on plaque mal...bref, ils passent notre
rideau de fer et l'un de leurs gros (ils n'ont pas de numéro mais des lettres)
va poser la gonfle dans l'en-but. 4 - 2.
Le dernier quart d'heure est en notre faveur. Les attaques
fusent de toutes parts, les gros se déchaînent avec un Momo énervé d'avoir été
rappelé à l'ordre au bureau pour "envoi d'emails trop important et
largement au-dessus de la moyenne", et les 3/4 s'amusent avec un Barut mal
rasé mais doté de jambes qui lui permettent de couvrir tout le terrain et son
aile en particulier.
Dans les 5 dernières minutes, nous campons dans leurs
22...Momo part au combat soutenu par le pack, ça avance dans l'axe, Marco,
Pesch, Million, Lolo, Zonzon, Oum, La Jaule...tout le monde est là et c'est
finalement Zonzon qui marque l'ultime essai de la partie. 5 - 2
Rendez-vous à l'ordinaire
Sourire aux lèvres, tout le monde se retrouve pour le repas
mensuel préparé par J'En Suis, un menu diététique ou menu "récupération
après l'effort", mesclun de salades diverses et variées et mâche Nantaise,
sa sauce crudités, ses tomates cerises et ses pignons de pin puis penne aux
petits légumes, plateau de fromages tous de blanc vêtus et mousse à chocolat à
se damner avec comme un goût de trop peu et ce n'est pas Le Comique qui me
contredira...même si pour fêter ses 43 ans, il n'est pas aisé de disposer des
bougies sur une mousse au chocolat.
Derrière, Vieille Prune de Souillac en magnum apportée par
le Roumain, cigares, addition et applaudissements pour j'En Suis.
C'est tout pour aujourd'hui...et demain, ce sera pire.
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