Ce sont des petits signes qui ne trompent pas. Pas grand
chose, juste des “signaux faibles” comme
disent les jeunes du XXIe siècle, presque imperceptibles. Pas de quoi
casser 3 pattes à un canard, pas de quoi déclencher une bagarre générale. Juste
des indications sur le niveau des piles / l’avancement en âge des Voltigeurs
alors que certains d’entre nous se préparent à fêter leurs 50 bougies. Bref, des indicateurs que l’on ne rajeunit toujours
pas (sauf à rire de nous-même) :
Signe # 1 : Marquer un (bel) essai (par Juan) au bout de
60 secondes de jeu puis en encaisser 5 pendant les 60 et quelques minutes qui
suivent est un premier indice que nos courses sont moins rapides, notre défense
moins efficace et nos regroupements moins dominateurs (!). L’idée d’arrêter la partie à ce moment nous
a traversé l’esprit…mais les 65 minutes de temps additionnel nous furent
fatales.
Signe # 2 :
Demander à nos adversaires si leurs parents savent qu’ils sont là. Histoire de
détendre l’atmosphère et rappeler qu’il existait –il ya longtemps – un droit
d’aînesse qui nous aurait peut-être permis de partir avec un ou deux essais
d’avance en début de rencontre. Tiens, voilà, pour le prochain match on fera la
moyenne des âges respectifs des deux équipes; et si la différence dépasse 10
ans, cela ferait un essai de bonus, 20 ans, 2 essais, etc.
Signe # 3 : Recevoir des relevés de points pour la
retraite et s’inscrire sur le site www.lassuranceretraite.fr pour reconstituer sa carrière
en est un autre. On commence ainsi à se
pencher sur les années qui nous restent plutôt que sur les (belles) années
passées à parcourir le monde avec une balle ovale.
Signe # 4 : Radoter.
Mais ça, ce n’est pas un “signal faible”, plutôt une marque de fabrique
: “arrêtez de parler” (cette fois c’etait mieux), “replacez-vous” (toujours pas
trop), etc. Mais je ne vais pas
radoter…
Donc, ça y est peut-être, les “vieux du Stade” sont prêts
à entrer dans la catégorie “senior”, à raccrocher les crampons et à regarder à
la télévision les Toulousains perdre en HCup.
Ou pas !
Tex
P.S. Jouez
un « jeudi 5 » (prononcez [jeu-di-sin]), manger ensemble un
(dernier ?) repas et se faire crucifier sur le terrain relève –par
ailleurs- d’un certain sens de l’actualité « pascale » !
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