Après tout, on a gagné. Sur tapis vert et en
l'absence du nombre suffisant d'adversaires pour rendre la partie équitable,
d'accord, mais on a gagné quand même. Qui ? Les Voltigeurs, bien-sûr.
Aussi bien ceux qui avaient gardé –et retourné-
leurs “manches de Castille” que les autres, les mercenaires, les faux-frères,
passés à l’ennemi pour le prix d’une bière, trahissant leurs idéaux pour
pouvoir décaniller les potes ! Même eux – les infâmes, prêts aux alliances les
plus contre-nature– ont gagné, car tout le monde a joué, car personne, chez
nous en tout cas, ne s’est blessé et car on a fini presque à l’heure …
Car au-delà des querelles de clocher et des langues
trop bien pendues, il nous reste un peu de plaisir de batifoler sur l’herbe (ou
ce qu’il en reste) et de courrir après quelques instants de jeunesse.
Et ce n’est pas les affreux socio-traitres, les
“énarcho-libertaires”, transfuges sans foi ni loi qui empêcheront les
Voltigeurs d’être ce qu’ils sont : bavards, durs au mal, solidaires et … de
plus en plus lents à se replacer.
Et voilà que je me laisse aller à raconter le match
: le match nul (2-2) se profilait à
l’horizon –avec un inévitable essai de Domi- lorsque les “assassins” (pour
l’origine du mot voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Nizârites)
profitèrent du terrain en pente, du vent et de notre fatigue générale pour
marquer l’essai du 3-2.
Et tous, y compris les félons, les parjures, les
renégats de boire ensemble une bouteille de C., don d’un généreux donateur.
Tex
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