Critique de la raison mûre

Non, non et non ! La guerre des chroniqueurs n’aura pas lieu. Pas d’anicroches entre gens de plumes, pas d’escalade verbale entre scribes, pas de noms d’oiseaux dans nos logorrhées verbales, pas d’oukases comminatoires, et encore moins de débat constitutionnel sur la nature et la destinée des Voltigeurs. Pastaga la semaine dernière, Dundard il y a quelques temps, Jambon Beurre il y a quelques années, chacun avec son style, nous sommes là pour raconter un match, un moment dans la vie d’un groupe. Les commentateurs font ce qu’ils peuvent, sont parfois en retard ou répètent les mêmes erreurs de style, mais ils continuent, pierre après pierre, compte-rendu après compte-rendu, à étaler nos travers et nos forces, nos joies et nos faiblesses, nos aventures de futurs vieux et d’anciens espoirs.

Non, malgré vos récriminations et vociférations, il n’y aura pas de classement entre nous. Avec des qualités (grandes) et des défauts (petits), avec des fulgurances audiardesques ou des analyses sanantonionesques, chaque semaine, il faut inventer un nouveau commentaire sur les faits de match, l’avant, l’après et le pendant et, accessoirement, extraire un sourire à la commissure de vos gercées par le froid, l’alcool et les nuits chaudes du week-end.

Alors, cette semaine aussi, je vais quand même que je vous dise 2 mots sur cette victoire sur des adversaires respectés et respectueux qui nous battent un peu trop souvent. 2-0 à la mi-temps (avec la descente) puis 2-2 à quelques minutes du match, et, alors que les spectateurs, déchaînés, voulaient que tout cela finisse pour pouvoir aller enfin déguster le traditionnel diner mensuel de « Mitch », une dernière attaque des Voltigeurs a permis au jeune stagiaire de Grangran de marquer son 2^e essai de la partie et de se faire un prénom (« Pierre II ») au sein des lignes arrières.

Un regret (pas qu’un, mais un seul racontable afin d’alimenter les discussions du mardi midi et du jeudi soir) : trop souvent, on perd des ballons par manque de soutien. Soit on le garde à terre et on est –logiquement- pénalisés, soit les gratte-poules adverses le récupèrent et déclenchent une contre-attaque dangereuse.

Mais une bonne remise en question me/nous ferait peut-être du bien, histoire de se mobiliser avant les échéances du printemps, en particulier avant la tournée romaine, le chaud derby contre le Racing et les divers jubilées jubilatoires et autres festivités festives. Et dans un monde idéal, tout le monde jouera tous les matches et on les gagnera tous et on vieillira à l’envers….

                                                                                                                                                                            Tex