Score : défaite 6 essais à 2
Terrain : enfin chez nous !
Pelouse : de la mauvaise herbe
Température : un petit 15
Humidité : 3 gouttes sur 4 pavés
Supporters : Nini, J’en Suis, Le Maréchal,
Barrut, Bambi, Gigi, quelques Raiders et une femme
Participants : 15 puis 16 puis 17 puis
18
Capitaine : Le Doc
Essais : Tex et Le Doc
Homme du Match : Le Referee...remonté après
avoir reçu sa lettre de licenciement
Marqueurs de la
saison :
Noiraud (2), Bouton, Le Discret, La Jaule, Gigi, Le Doc, Tex (1)
Au Compteur : 1 victoire, 1 match nul, 2
défaites
Préambule :
Rien n’était précisé sur la
convocation. Nous recevions les gars du RAID. A l’évocation de ce nom, deux
possibilités nous étaient offertes. Soit nous rencontrions les gars du RAID
(Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion), en gros les supers flics de
la nation…soit nous rencontrions les fabricants du fameux insecticide du même
nom, les concurrents de Baygon Vert et Baygon rouge. Nous avons rapidement
compris qu’il s’agissait de la première catégorie car l’un de nos adversaires
qui avait ôté sa cagoule, devant ce qui nous sert de Club-House disait au
téléphone à l’un de ses camarades « nous sommes sur zone ». Là les choses
étaient définitivement claires, nous allions rencontrer les hommes du Petit
Nicolas et les amis de Momo qui avait pour l’occasion décidé de déserter le
haras trop occupé à faire sauter les derniers P.V d’Edouard Balladur qui venait
d’annoncer sa retraite.
Une équipe de Voltigeurs
décimée
C’est un Pierrot confiant qui entre
dans le vestiaire à 19h58 et quand nous l’apostrophons pour lui demander si nous
allons être 15, sa réponse est sans appel… « mais bien sur, y’en a 40 d’inscrits
pour le repas, commencez pas à me gonfler ». En ce vendredi matin, on se demande
encore si la calculette de Pierrot fonctionne bien ou s’il n’a pas confondu le
nombre d’absents avec le nombre de présents. En tous cas, à 5 minutes du coup
d’envoi, nous n’étions que 14, la place de 15 désespérément vide jusqu’à ce que
Tex accepte d’y prendre place. Pierrot toujours aussi confiant arpentait pendant
ce temps la pelouse avec son téléphone scotché à l’oreille tentant, chéquier en
mains, d’arracher la qualification de Rémi Martin, d’Augustin Pichot, de
Pool-Jones et de Christophe Juillet. Malheureusement, personne n’était libre à
part Toto qui terminait de recoudre une patiente et qui s’engageait par
téléphone à rejoindre le haras en moins de temps qu’il ne lui en faut
habituellement pour raser les poils pubiens d’un patient d’origine
Portugaise…donc très poilu.
Une équipe de Raiders
remontée
En face, ce n’est pas du tout la
même musique. A 20h02, soit quatre minutes après l’entrée de Pierrot dans le
vestiaire des Voltigeurs, nous assistons à la sortie de nos adversaires, tous de
noir vêtus, avec ce satané maillot qui moule et sur lequel aucun doigt ne peut
rester agripper sans subir une brûlure indescriptible. Oranges, bouteilles d’eau
en pagaille, qu’ils auront la gentillesse de partager, supporters, les Raiders
sont sur zone. Si recherche et assistance ne sont pas à l’ordre du jour,
Dissuasion et Intervention vont rapidement être mis en œuvre. Comme vous le
savez, les Raiders, contrairement aux pompiers qui ont à peu près le même
physique, ne sont pas appelés tous les quatre matins. Un peu comme le GIGN, ils
ne sortent que très rarement. Et que croyez-vous qu’ils fassent le reste du
temps…de la musculation, ça va sans dire et on va vite le comprendre. Il suffit
de regarder le score pour comprendre qu’on ne faisait pas le poids.
« Techniquement vous êtes meilleurs
que nous »
Ce compliment nous vient du Raider
qui arbitrait, notre Referee ayant décidé de se placer en première ligne. Il est
vrai que nos jeux ne sont pas les mêmes. Sans minimiser leur victoire, les
Raiders jouent hyper classiques, pas ou peu de combinaisons en ¾, mais en
revanche, tout passe avec des physiques de rêve. Solides sur les jambes, des
bras dignes du calendrier du Stade Français qui leur permettent de raffûter et
des pointes de vitesse à faire pâlir de jalousie Ben Johnson, célèbre Canadien
survitaminé mais aussi grand tricheur devant l’éternel. En revanche, quand nous
jouons sur des pénétrations, des mauls et des départs au ras, nous prenons
l’ascendant. La réponse est simple, ils sont tous gaulés dans le même moule.
Résultat, ils n’ont pas de gros ce qui est logique puisqu’on ne peut pas être du
Raid et être gros ou alors, c’est qu’on est dans les bureaux. Nos deux essais
furent d’ailleurs marqués sur des mauls pénétrants. Le premier en première
mi-temps dans le sens de la montée. Sur une passe judicieuse de Bibiche au pied,
Le Discret récupère la balle, revient vers le centre du terrain sur la ligne des
22, retrouve ses gros…le maul se forme, progresse et s’écroule dans l’en-but.
Selon l’arbitre vidéo, Tex n’aurait pas aplati, selon l’arbitre du Raid, on
pourra considérer qu’il y ait. Sachant que son équipe mène 3 à 0, c’est
fair-play. Le second essai arrive en seconde mi-temps. Sur une mêlée, Le Doc se
détache sur le petit côté, poussé par Norbert et ma pomme, il s’écroule pour
revenir à 6 – 2.
C’est un score fleuve entaché de 3
essais qui font suite à trois en-avant non sifflés, je ne fais ici que répéter
ce que j’ai entendu sur la touche, et un essai gaguesque marqué dès l’entame de
la seconde mi-temps. Sur le coup d’envoi du RAID, 2 Voltigeurs annoncent
« j’ai », je tairai les noms pour qu’ils évitent de subir des quolibets jusqu’à
la fin de la saison. Le ballon rebondit sur le torse du premier « j’ai » et se
dirige vers les mains du second « j’ai ». Jusque là, pas encore de problème.
Sauf que pendant le laps de temps qui permet au ballon de rejoindre le torse du
premier « j’ai » aux mains du second « j’ai », un Raider affamé arrive lancé
comme un obus, s’empare de la balle, écrase toute personne susceptible de
l’intercepter et file marquer l’essai. Deux minutes plus tard, ils profiteront
d’une minute portes ouvertes chez les ¾ pour aller aplatir leur 6e et
dernier essai. La seconde mi-temps étant plutôt à notre avantage grâce aux
renforts de deux O.H triés sur le volet pour leur capacité à déblayer, raffûter,
percer, pénétrer, partir au ras…etc.
Et les Voltigeurs dans tout
ça
Chapeau bas au Referee qui était de
tous les combats et qui apporte énormément en première ligne dans les
regroupements où sa connaissance des règles l’empêche de faire des fautes
grossières. Coup de chapeau également à la Truffe qui s’est aussi démené pendant
presque la totalité du match. Le seul truc comme lui dira Oum, une bière à la
main « je ne comprends pas comment tu ne peux pas faire peur à nos adversaires.
T’as vu ton physique, prends la gonfle, conserve là et lève les genoux. Pourquoi
tu veux toujours te débarrasser du ballon, c’est pas du hand-ball, c’est du
rugby ». Enfin, respects pour Bouton et Lolo qui ont affolé les radars le long
de la touche, mis le feu sur les relances et impressionné le public par leurs
arabesques.
Pour le reste, on n’a pas pris une
touche ou alors elles se comptent sur les doigts d’une main. Les lancers
n’étaient pas mauvais mais les Raiders sautent haut, très haut…impossible de
leur faire concurrence, quelques en-avants, une poignée de ballons perdus dans
les regroupements, quelques passes au pied par-dessus la défense totalement
dévissées…rien d’alarmant, c’est le lot de toutes les grandes équipes. En
revanche, Norbert et Le Doc en départ 8-7, c’est un vrai bonheur, ils se
trouvent à chaque fois et ça progresse systématiquement, c’était beau à
voir.
La phrase du
jour : « c’est
cool de jouer à l’ouverture. Tu touches des ballons et tu peux même jouer sans
protège-dents ». Georgio.
La pensée du
jour : Elle
est double. L’une pour le Radis Noir dont on espère que le poignet se remet,
l’autre pour Bambi qui ne peut toujours pas jouer car trop jeune alors que nos
adversaires du jour ont le droit de jouer bien qu’ils n’aient pas 30 ans. La
législation est parfois bien étrange.
C'est tout pour aujourd'hui et
demain...ça sera pire.
Jean
Bon-Beurre |