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Match contre les Frogsbeefs (match gagné: 6 - 1)

 Le choc international, point d’orgue traditionnel de la saison hivernale était cette année avancé, pour éviter aux Voltigeurs les déconvenues des saisons précédentes. Annoncé comme la rencontre de référence et abondamment commenté depuis deux semaines dans les discussions virtuelles de la large toile mondiale, le déplacement en terre mansonnienne fut dûment préparé, et c’est une véritable armada de Voltigeurs surmotivés qui débarqua aux petites heures du jour dans la froide et humide plaine des bords de Seine, prête à en découdre et à venger en vrac les défaites des dernières années, Crecy, Azincourt et Mers-el-Kebir.

Car ces «so-called » britishs de Paris sont aux vétérans du Stade ce que les troupes de Blucher furent à celles de Napoléon dans les sombres brumes de Waterloo.

Mais le Président, le board et tous les grognards de l’empire avaient cette fois décidé de ne pas être les victimes expiatoires des outre-manchiens des Yvelines. L’effectif, affuté comme une lame par le coach Tagand jusqu’au dernier entraînement, comptait en ses rangs à la fois la quantité et la qualité requise pour relever le défi d’un périlleux déplacement en terre hostile.

Un rendez-vous ponctuel, un échauffement sérieux, quelques consignes précises et la rencontre pouvait démarrer. Dés le coup d’envoi, le ton était donné : percussions dans l’axe, passes précises, jeu au pied appliqué, les Voltigeurs, bien dans leur match, imposent un rythme et une pression dont l’adversaire ne peur supporter l’ampleur. Les vingt premières minutes sont sans merci pour le britton, dont la ligne est franchie quatre fois. On glorifiera la performance collective, au point d’en oublier le nom des marqueurs, qui nous pardonnerons volontiers cette amnésie et saurons considérer qu’ils ne furent que les instruments de la justice collective.

Passé cette euphorie, les organismes éprouvés marquent un peu le pas. Un premier fait de jeu, la sortie prématuré sur ébranlement global du garde-manger de notre chef d’orchestre et néanmoins ouvreur Benoit M., rééquilibre un peu les débats. Une niéme percussion d’un Chinois convalescent mais utilisant à bon escient une surcharge pondérale à peine perceptible permet pourtant aux visiteurs d’inscrire un cinquième essai autour de la trentième minute.

Nos valeureux stadistes, croyant sûrement que l’anglais moribond va lâcher le morceau, se prennent alors à bricoler une parodie de hourra rugby à cinq mètres de leur ligne, et de ballons volleyés en passes approximatives, encaissent sous les regards réprobateurs des remplaçants piaffant d’impatience un essai ridicule mais salutaire, puisqu’il rappelle à chacun les vertus de l’humilité et du respect de l’adversaire. La mi-temps s’achève avec un sixième essai stadiste, manière de signifier aux bourreaux de Jeanne d’Arc que ce passage à vide est aussi éphémère qu’un lépidoptère mâle. Sifflet, citron, débriefing. Un Grangran des grands(grands) jours assène alors quelques vérités aux bleus et rouges, tandis que le coaching orchestré de main de maître permet à une équipe requinqué de prendre place pour la seconde mi-temps.

Celle-ci sera assurément plus équilibrée, avec un partage presque équitable et du terrain et des ballons, entre des Frogsbeefs remis de leur surprise et des Stadistes consciencieux mais moins dominateurs. Grâce un engagement farouche en défense, parfois au delà de la limite, les Voltigeurs gardent leur en-but inviolé, tous comme leurs adversaires du jour, renforcés pour cette seconde période de jeunes et alertes éphèbes dont les jambes de vingt ans sauvent in-extremis la britannique patrie à plusieurs reprises.

Le résultat sans appel et l’esprit « so rugby » de cette rencontre arbitrée d’une main de maître par notre sémillant Péchambert annoncent déjà une revanche inéluctable la saison prochaine.

Une mention spéciale à Benoit et Jean-Remy, à qui nous souhaitons un prompt rétablissement, ainsi qu’à notre Zonzon national, qui brava les dangers d’un vol aléatoire sur Kenya Airlines pour une fracassante rentrée de deux minutes conclue par une salade de phalanges.

Des anglais, Jean-Pierre Rives disait qu’ils ne perdent jamais, mais que parfois on les bat.

Des Frogsbeefs nous dirons qu’il est plus agréable et plus amusant de les rencontrer avec vingt-cinq joueurs motivés et concernés en novembre plutôt qu’avec une moitié de cet effectif à la mi-février.

Dundard, chroniqueur intérimaire, en l’absence regrettée de notre plume officielle

 

Maisons-Lafitte, que du Plaisir !

Tout le monde était remonté comme une pendule depuis plusieurs jours. Le doodle du match avait battu le record du nombre de présents (enfin moins que pour la soirée chez Toto ou les tournées). Incroyable, pas de désistement, pas de retardataires, à 9h45, les 26 voltigeurs étaient sur place avant même les Frogsbeef…heu… sauf Loulou qui arriva un peu à la bourre mais bien avant le début du match quand même…

Il fallait voir la mine inquiète de nos hôtes qui comprirent vite que  le changement c’était peut-être bien  pour aujourd’hui.  Il est vrai que les voltigeurs n’avaient pas vaincu ces satanés Frogsbeefs depuis au moins 4 ans : 2 matchs nuls suivis de 2 défaites.

Coup d’envoi sifflé par Sir Philip La Rube (prononcer la Roube ».  Le rédacteur en profite pour faire une brève parenthèse, deux points ouvrez les guillemets : « ah quand pourrons nous avoir (nous les jeunes) le privilège de pouvoir baiser solennellement, après chaque match victorieux, le crâne de La Rube ?  Ce crâne si bien  lustré par les ans… plus que par  la sagesse d’ailleurs »

Mais, revenons à nos Frogsbeef. Tout alla très vite. Sans atermoiements, en moins de 25 minutes, nous menions par 4 à 0. Rien à dire. Le jeu était fluide, même les Trois quart ont touché (plusieurs) ballons grâce au bon travail des gros ! Les voila tous réconciliés après les escarmouches de l’avant-veille pour, en gros, une histoire de covoiturage.

Et puis la confiance s’installa, donc la déconcentration arriva. Nous mîmes les fleurs de Blanche de Castille à notre fusil et patatra, une des rares fois de la première période où les Frogsbeef entrèrent dans nos 22 mètres, nous fîmes quelques mauvaises passes suivies d’un jeu au pied foot- balistique rasant,  et un en-avant. Sir Philip La Roube, absolument impartial, laissa l’avantage, permettant à nos adversaires de marquer l’essai qui  sauverait leur honneur.

D’ailleurs, petit commentaire personnel à nouveau du rédacteur,  La Rube est beaucoup trop  impartial pendant nos matchs. Lui  qui croyait – le rédacteur- depuis la finale de la dernière coupe du monde que les arbitres pouvaient s’acheter….Doc, Faut arrêter de lui servir des Manzana au Trinquet à celui là. Ca ne sert à rien !

Revenons au match : Néanmoins, la réponse fut  immédiate et Domi, aplatit le 5éme essai dans la foulée.

A la pause, avec 6 essais à 1, la bataille semblait gagnée, la revanche prise. Il fallait voir les visages illuminés  de bonheur de nos plus mauvais perdants quand on perd, ça faisait plaisir.

La deuxième mi-temps fut plus  équilibrée, avec  quelques grands moments de haute voltige rappelant que nous portons bien notre nom. D’abord, avec un ballon roulant poursuivit par l’équipe sur une bonne moitié de terrain sans trouver l’essai. Puis un joli tourniquet sur lui-même de La Jaule. Il ne lui manquait plus que des castagnettes. Sur la touche, on était trop loin pour l’entendre mais à coup sûr, il a dû causer portugais à ce moment là. Enfin, quelques belles percées qui ne purent aboutir malgré leur tonicité.  Nous fûmes impeccables en défense. Eux aussi. Le score n’évolua point.

A noter au registre des faits divers, la sortie pour geste dangereux de Dundar, et la violente blessure au dos de Fred ex Pizza  en mettant ses chaussettes au vestiaire. Il ne se serait pas changé dans le vestiaire des Frogsbeef et y aurait pas une panne de courant juste avant la douleur, par hasard ?

Nous aurons une pensée pour l’épaule de Benoît  et l’arcade bien  entaillée de Grangran qui devra donc renoncer à sa carrière de play-boy. A signaler aussi, un coup des anglais qui prirent et retournèrent…le petit doigt de Zonzon.

Fini « flying Plouc » dans la bétaillère ! Il sera beaucoup plus chic maintenant le petit doigt en l’air en sirotant son whisky en business direction « kep Tahoune ».

Un prompt rétablissement aux blessés !

A noter aussi  la visite de Chacha avec son fils. Ca fait plaisir.

Il faut aussi mettre l’accent sur la belle sportivité et le fair-play de ces Frogsbeef sur le terrain. Et aussi au bord. Seule équipe que nous rencontrons qui nous approvisionne à chaque match  avec quelques oranges coupées en morceaux pour la pause, c’est plutôt sympa ! Ca fait plaisir.

Ah ! Autre truc que vous avez tous remarqué, c’est la vétusté de leurs douches, encore plus miteuses que celles du Haras. Ca aussi, ça fait vraiment plaisir.

Matinée idéale, avec une météo clémente, pas trop froid, pas de pluie, un beau terrain, un beau jeu et une nouvelle victoire qui nous laisse sans défaite depuis le début de la saison.

Maisons-Lafitte que du plaisir !

Pastaga   Rédacteur intérimaire de Tex

Post Scriptum à La Rube : Si tu acceptes que nous baisions ton crâne plus régulièrement, alors, penses à bien le raser. Tu piques du crâne. Je savais qu’il existait des fausses blondes, mais des faux chauves, j’ignorais.

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