«« …Q
par-dessus tête … »
Où il apparaît qu’il vaut mieux ne pas tout changer d’un coup.
Un soir de printemps, tout
d’un coup, le monde a changé. Les particules fines qui recouvrent Paris et ses
environs depuis quelques semaines déjà se sont calmées pour nous laisser jouer
un dernier matche avant les vacances de Pâques, les ponts du mois de Mai et les
jubilés des uns et les tournées des autres. Mais, les Voltigeurs ont été, semble-t-il,
gravement touchés, les plus atteints ont illustré ce match de bien étrange
façon.
C’est ainsi que Gigi,
l’inoxydable, l’insatiable, l’éternel Gigi, celui que Dalida célébrait déjà en
1974 (https://www.youtube.com/watch?v=yfVZYFbB1uY ) nous montra que même à 140 ans, on peut encore
jouer et s’amuser en tant qu’ailier ou pilier, en jouant avec ou contre les
Voltigeurs. C’est sans doute la réincarnation de Steve Austin dans
« l’Homme qui valait 3 milliards … de roupies ». Il aura mis au moins
3 jours pour s’en remettre.
C’est aussi Walt qui s’est
mis à parler, ou du moins à écrire des e-mails, dans un français parfait. Son
stage d’immersion chez les Voltigeurs à l’air de porter ses fruits.
C’est encore JenSuis qui
s’est reconverti en José Morinho, a réussi à mettre de l’ordre sur le terrain
et un peu de désordre au bord de la touche – ou bien est-ce l’inverse ? - et
a coaché …le coach.
C’est même un 3ème-ligne
qui se trompe de sens sur une mêlée adverse et oublie de défendre comme il
aurait dû en pensant attaquer…
C’est, enfin, un Boccacio qui
fait le plein avec 21 couverts, y compris 4 adversaires qui nous accompagnaient,
une table plus loin, mais bien présent à la 3ème mi-temps.
On aurait pu donc croire que
c’était le monde à l’envers… mais finalement tout est rentré dans
l’ordre : les Voltigeurs font toujours un départ au ralenti avec un essai
encaissé au bout de 60 secondes, ils lancent, comme il se doit, leur banc
d’enfer, permettant de passer de 2-2 à la mi-temps à une belle victoire 8 à 5,
il y toujours des oranges à la mi-temps, des bières à la fin du match et des
carambars à la fin du repas, toujours des percées de nos ‘Panzer divisions’ et
des débordements de nos gazelles, la terre du Haras Lupin est toujours aussi
basse et devient de plus en plus dur, comme chaque printemps sec.
Bref, les particules fines et
le temps qui passe n’y font rien : les Voltigeurs sont une machine bien
huilée et qui, malgré un genou par-ci ou un cuir chevelu par-là, survit
honorablement aux attaques cumulées de l’âge, de la crise économique, des
élections et du réchauffement climatique. Voilà de quoi lancer joyeusement le
début de la fin …de la saison.
Bises aux blessés et
amputés : ma parole, c’est la retour des « gueules
cassés » !
Tex
N.B. A lire
d’urgence pendant les vacances, ça vous changera de « l’Equipe »
ou des « Echos » : la revue « Portrait », dans toutes les
bonnes librairies ; à tester illico : la « Maison du
Croque-Monsieur », du côté de Montparnasse, un sucre offert pour chaque
café acheté !
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