Match
du 1er juin 2014 contre Stars et Tocards :
« …et
à la fin, ce sont les Voltigeurs qui gagnent… »
Quand la grande Finale de Jonny n’est rien par rapport à la
nôtre.
Oui, je sais, un match dont le score est de 4 à 3 devrait avoir
un vainqueur et un vaincu. Mais, cette année encore, il n’y a que des gagnants
pour ce match de gala entre des Voltigeurs renforcés par des O.H. (si, c’est
possible…) et les anciennes gloires du SF renforcées par … des Voltigeurs. Et
d’ailleurs, je ne sais même plus qui a marqué le plus d’essais : les
roses-et-noirs ou bien les bleus-et-rouges. Alors, ne comptez pas sur moi pour
vous, en plus, dire qui a marqué…
On est d’accord que ce qui se passe dans le vestiaire reste
dans le vestiaire, tout comme ce qui se passe en tournée reste en tournée, mais
pour une fois, mes sources d’informations m’autorisent à révéler un nouveau grand
moment du Stade : le remise des maillots par Max Guazzini aux anciens
pros. Avec un petit mot tendre pour chacun d’entre eux, un souvenir du temps
passé et un doigt d’humour, Marc Lièvremont, Artur Gomes, Jean-Baptiste Gobelet
ou une paire de Glavany ont reçu une nouvelle tunique bleu et rouge, logotée
RugbyGeneration et non plus « NRJ » ou « Brother », comme
dans les années d’avant internet.
Des vedettes, on tapait dans une poubelle, il en sortait 13
à la douzaine. Pour le coup d’envoi, c’était Mme Quesada – aussi connue sous le
nom d’ « Isabelle, Isabelle, … » dans les stades qui accueillent
Canal + pour une retransmission - qui, pour une fois sans ses talons de 15 cm,
levait la jambe pour un engagement symbolique. Sur la touche, on aura reconnu
Pierre Rabadan, et au cocktail, Laurent Jalabert, qui en connait un rayon
question champion. Bref, du beau monde pour fêter la fin de saison, le souvenir
de Thierry Gilardi et l’éternelle et rude fraternité des joueurs du Stade.
Devant un public comblé, et quelque peu clairsemé malgré le
beau soleil parisien, et pendant la pause des équipes de jeunes venant de toute
la France, nos vieux beaux lançaient des débats souvent rudes mais toujours corrects,
jusqu’à ce que Fabrice, devenu talonneur par le jeu d’un coaching aléatoire, y
laisse un nez qui était, jusque-là, encore droit et fin. Finalement, le gang
des nez cassés a efficacement frappé et cette incongruité a enfin été réparée.
Des courses folles, des relances de l’en-but, du jeu de
main, des beaux gestes, un arbitre harnaché d’une caméra, tout y était pour que
ce dernier match « officiel » soit à la fois une fête et encore un
beau moment à ranger dans le coffre à souvenir, celui que l’on ouvrira, le soir
venu, une bière à la main lorsque tous nos ménisques et tous nos ligaments
auront, tels un roi las, définitivement abdiqué, fatigués par tant d’exploits
et de victoires sur le temps qui passe.
Avant de partir en tournée, pour certains, ou de ranger
leurs crampons, pour d’autres, ces dernières cavalcades dans un Jean Bouin tout
neuf ont plus d’effet qu’une injection de Botox, qu’une cure de thalasso avec
maman ou qu’une soirée au pub. Les Galactiques bleu-rouge-noir-rose ont gagné
le droit de se reposer sur leurs lauriers, jusqu’à ce que, pour le plaisir, ils
reprennent le chemin de l’entrainement, comme on retrouve une vieillesse
maîtresse qu’on a trop aimé.
Tex
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