Score : défaite 5 essais à 2
Terrain : au rez-de-chaussée des tours les
plus moches du monde à Nanterre
Pelouse : verte et grasse
Température : comme un soir de Noël
Humidité : dans les caves des dites tours
voisines
Supporters : des gars de Nanterre descendus
des tours voisines
Participants : 15
Capitaine : personne n’a osé se
démasquer
Essais : les deux marqueurs ont préféré se
faire oublier
Homme du Match : Marco pour ses chandelles à
l’envers
Marqueurs de la
saison : J’En
Suis et Olivier (5), Le Doc, Toto, Cristal et Noiraud (3), Oum, Gigi, La Jaule,
Bouton (2), Petit Prince, Mathieu, Le Discret, Kaké, Tex, Marco, Capitaine, Manu
et Gable (1)
Au Compteur : 5 victoires, 1 match nul, 6
défaites
Compte-Rendu d’un non
match
Ce match restera une énigme pour
ceux qui y ont participé (mais a-t-il vraiment eu lieu ?) comme pour ceux qui
avaient préféré opter ce jour-là pour les courses de Noël avec maman ou se
préparer aux agapes de fin d’année histoire de peaufiner leur surcharge
staturo-pondérale.
Tout se présentait bien pour que ce
match n’ait pas lieu. Suite à la convocation du Board, les premières réponses
furent sans appel « absent cause Noël de ma société », « absent cause maman pas
d’accord pour pousser le caddie toute seule », « absent cause mollet fracturé »,
« absent cause reportage à Nice où il pleut d’ailleurs », « absent cause short
pas lavé » ou encore « absent cause pas accès à Internet donc pas accès à www.mappy.fr donc peux pas me déplacer au-delà
du périph »… Bref, toutes les occasions étaient bonnes pour ne pas se rendre
dans cette bourgade de l’ouest parisien bien connue pour ses trafics en tous
genres…d’aucun disent que l’on peut trouver de la truffe bosniaque à moins de 45
€ le kilo.
Pour tous ceux qui ne se sont pas
déplacés, mais les autres y sont –ils vraiment allés ?, il était clair que face
au nombre de désistements, ce match n’aurait pas lieu et l’on pouvait donc
tranquillement vaguer à nos occupations et vivre cette trêve hivernale sans la
moindre honte.
Oui mais voilà…le match a eu lieu.
Enfin, c’est ce que certains croient pendant que d’autres continuent à soutenir
mordicus que ce n’est pas vrai. Les deux meilleurs acteurs étant
incontestablement Nini et Tex : « mais de quel match parles-tu puisqu’il n’a pas
eu lieu ».
Tout a commencé par un email de
Jean-Marc au lendemain du soi-disant match qui demandait très gentiment quel
avait été le score. Silence radio pendant quelques heures jusqu’à ce Marco
dévoile que le match avait été annulé en raison de la présence d’un cirque
installé pour les fêtes de fin d’année sur la pelouse du stade des Gringalets.
La réponse tout à fait plausible rassurait les déserteurs qui se dirent qu’ils
avaient bien fait de déclarer forfait à titre personnel, leur absence n’ayant
absolument pas handicapé l’équipe.
Oui mais voilà…le match a eu lieu et
même si les 15 présents avaient tout fait pour s’entendre sur la non tenue du
match, quelques fuites ont commencé à titiller les oreilles des déserteurs qui
firent tout pour avoir le fin mot de l’histoire. Absent pour cause de reportage
à Nice où il pleuvait (cf la liste ci-dessus des excuses pour ne pas aller à
Nanterre), je ne suis donc pas en mesure de vous conter ce match qui a bel et
bien eu lieu mais les bribes obtenues par la torture viticole permettent de
comprendre pourquoi les 15 présents ont préféré annoncé que ce match n’avait pas
eu lieu…de leur propre aveu, ils ont été nuls. Ce n’est pas moi qui juge, c’est
eux qui l’avouent.
Le Cirque Pinder – Jean Richard en
tournée dans votre ville
L’histoire du cirque est vraie. Il
était bien installé sur la pelouse des Gringalets sauf que les acteurs de ce
cirque n’étaient autres que les 15 Voltigeurs présents. Des Voltigeurs qui se
rappelaient avoir mis des branlées à ces Gringalets les années précédentes…des
Gringalets qui faut-il le rappeler jouent au rugby comme moi je pratique le
football sur éléphant…c'est-à-dire très mal. Disons plutôt que ces Gringalets
sont une sorte de centre social qui permet aux animateurs de les tenir sur un
terrain pendant 80 minutes alors que normalement ils auraient du faire nos
coffres de voiture à la recherche d’un lecteur CD, d’un GPS ou d’une panoplie
complète de golfeur. L’histoire du non match dont le secret n’aura finalement
pas tenu très longtemps n’a été inventée que pour masquer la cruelle défaite du
jour, 5 essais à 2. Une défaite totalement incompréhensible tant le niveau des
deux équipes est incomparable mais la grâce semblait avoir touché les Gringalets
alors que la graisse semblait s’être subrepticement faufilée dans les poignées
d’amour des Voltigeurs incapables de courir après 15 voleurs d’autoradios. Ce
fut parait-il un festival de chandelles qui reviennent dans notre camp, de
passes en avant de 4 bons mètres, de coups de pied à suivre dans les mottes de
terre et pas dans le ballon, de « je te donne la balle parce que j’en veux
pas », de plongée en petit bassin d’herbe fraîche…bref, le match a bel et bien
eu lieu mais la défaite était si cruelle que les 15 Voltigeurs ont préféré rayer
de leurs mémoires le fait qu’ils s’étaient déplacés à Nanterre quelques jours
avant Noël alors que leurs camarades se promenaient non loin de là dans le
Auchan de la Défense à la recherche du petit dernier perdu dans le rayon
chocolats en veux-tu, en voilà.
On retiendra seulement que les
Voltigeurs marquèrent deux essais mais quand vous demandez à ceux qui étaient
censés y être qui sont les marqueurs pour mettre à jour le « compteur des
marqueurs », la réponse est invariablement la même « mais comment veux-tu que je
te donne les noms de ceux qui ont marqué puisque le match n’a pas eu lieu ». De
quoi devenir fou ou plus simplement retrouver la définition exacte du proverbe
« le serpent qui se mord la queue ».
Bonne année à tous avec pour
commencer 2007, une victoire histoire d’égaliser le nombre de victoires et de
défaites car même si le match n’a pas eu lieu, le score entériné par la feuille
de match montre clairement que les Gringalets ont gagné nous obligeant donc à
passer cette St Sylvestre avec une défaite de plus au
compteur.
C'est tout pour aujourd'hui et
demain...ça sera pire.
Jean
Bon-Beurre |