Score : victoire 2 essais à 1
Terrain : loin des voitures garées près d’HLM
peu réjouissants
Pelouse : on nous avait parlé d’herbe
grasse…y’avait surtout du gras
Température : froid de gueux
Humidité : y’a plus de saison ma
pauv’dame
Supporters : aucun
Participants : toujours autant
Capitaine : ça change tout le
temps
Essais : Million et Oum
Homme du Match : Darik pour avoir conservé le
dernier ballon qui mène à l’essai
Marqueurs de la
saison : J’En
Suis (6), Olivier (5), Toto et Cristal (4), Le Doc, Oum et Noiraud (3), Gigi, La
Jaule, Bouton et Le Discret (2), Petit Prince, Mathieu, Kaké, Tex, Marco,
Capitaine, Manu, Regman, Le Million et Gable (1)
Au Compteur : 7 victoires, 1 match nul, 7
défaites
La Spirale de la
Victoire
Après la spirale de la défaite,
Bastok, le seul joueur qui traite les ¾ de PD alors qu’il porte un magnifique
pull d’un rose très vieille folle du Marais, Bastok disais-je en revenant dans
le vestiaire fit cette remarque pertinente « attention à la spirale de la
victoire », tu penses, deux victoires d’affilée, va falloir se méfier ! Les plus
fins statisticiens noteront la courte victoire obtenue face à une équipe solide,
quelque peu bornée dans ses lancements de jeu, départs constants du 8 petit côté
alors que la ligne de ¾ se gelaient les miches et ne demandaient que des ballons
pour se réchauffer et surtout courte victoire avec des règles qui n’en sont pas
comme interdiction de taper au pied en-dehors des 22. Chiant comme la
pluie !
Prendre du
plaisir
Plaisir, joli port de pêche dans le
Grand Ouest parisien, là où le Referee fit carrière comme il veut bien nous le
faire croire depuis 18 mois. Oui mais voilà, le RC Plaisir fait partie de ces
clubs nostalgiques qui aiment à placarder des photos des équipes et des joueurs
qui ont marqué la ville. On a donc tous pu vérifier que le Referee avait bien
joué dans ce club à l’époque où le numérique n’existait pas et même à une époque
où le développement couleur n’était qu’un espoir. Les bras croisés, fièrement
campés sur ses cuisses, il est bel et bien là, encadré, à côté de la porte des
chiottes certes, mais au moins, cette photo en noir et blanc prouve qu’il a
gambadé sur ces terrains. Entre nous, elle prouve aussi que depuis, il a pris
quelques kilos.
Parallèlement, on a également pu
vérifier que le ridicule ne tuait pas. Rien à voir avec la tenue du Referee sur
cette photo de 1973 à moins que ça ne soit 1981 ou 1956 mais la casquette du
coach. On ose à peine imaginer que cette casquette soit en vente quelque part si
ce n’est chez Emmaus ou à la Foirfouille. Pour ceux qui n’étaient pas là,
comment vous dire…il y a de la moumoute à l’intérieur, deux rabats sur le côté
version oreilles de Basset…c’est entre la casquette d’un chasseur de phoque dans
le Grand Nord Canadien, celle d’un joueur chevronné de l’hippodrome de Vincennes
et celle d’une porno-star russe de retour au pays et qui aurait froid à ses
lobes. Mais le plus drôle n’est pas de la porter, quoique ça déjà c’est à hurler
de rire, non le plus drôle c’est de la porter avec le survêtement sur le bord de
touche car ce qui est bien avec Pierrot c’est que même sans jouer, il se change
quand même, histoire de nous montrer qu’il est de tout cœur avec
nous.
Bien du
plaisir
Pierrot, survêt et casquette sur le
bord de touche, confie l’échauffement à l’anesthésiste qui compte tenu des
conditions climatiques nous fait faire un nombre d’allers-retours conséquents
histoire de bien mettre nos muscles en ordre de marche. Pour ceux qui étaient
chez eux, au bureau ou qui cherchent encore le stade du RC Plaisir, la
température ne dépassait pas le zéro tant et si bien qu’au cours du match, la
pelouse gelait par endroit, c’est dire si l’échauffement était plus que
nécessaire.
Avec, et ça devient une habitude
plus de 26 joueurs présents, Pierrot fit tourner à tour de bras. Au cours de la
première mi-temps, les Voltigeurs monopolisent globalement le ballon mais sans
véritablement créer le danger. Ah si seulement on pouvait taper par-dessus la
défense, le premier ¼ d’heure eut été bien différent tant le placement de la
ligne des ¾ de Plaisir laissait à désirer. A plusieurs reprises, Noiraud,
Georgio, Marco de Ste Croix passent le premier rideau mais c’est sans compter
sur le retour des avants de Plaisir qui repoussent l’envahisseur. A deux ou
trois reprises, les gars de Plaisir prennent leur pied en passant la ligne des
50 mais comme ils se refusent à ouvrir sur leurs centres, notre pack les empêche
d’aller plus loin. Après plusieurs temps de jeu dans leurs 22, une combinaison
bien étrange appelée la 9,8,4 et 5 finit par payer envoyant le Million dans
l’en-but pour l’ouverture du score. Pendant ce temps, Oum râle, Momo annonce en
faisant le tour du terrain que Le Pen est à 18% dans les derniers sondages du
Ministère, La Jaule hurle pour que tout le monde ferme sa gueule, l’arbitre
adverse cherche un petit pois pour le glisser dans son sifflet totalement
frigorifié et donc inaudible, Dundar et Jésus se changent ensemble sur le bord
de la touche, Gigi se concentre et surtout chacun, comme d’habitude explique les
règles de ce sport à son voisin avec ce que ça comporte de décisions suivies de
leurs contraires dans les 10 secondes qui suivent. Ca parle, ça parle, ça parle
et personne ne voit le RC Plaisir avancer à grands pas vers notre en-but et
c’est sur leur unique lancement de jeu classique qu’un de leur ¾ centre vient
planter ses banderilles dans le dos d’une pelouse déjà morte de froid.
Avec
plaisir
Après la pause, pas d’eau et pas
d’oranges, et une bonne quinzaine de changements, les Voltigeurs retournent au
combat en réfléchissant à la phrase de J’En Suis « on est bien meilleurs
qu’eux ». Pas faux. Disons le clairement, ils ne sont jamais entrés dans nos 22
pendant cette seconde mi-temps et à force de les user grâce aux coups de boutoir
de Gable, Momo, l’Anesthésiste et aux courses folles de Dundar, Bouton, Jésus et
même Darik, ils finirent par plier puis par rompre grâce à Darik qui récupère
sur l’aile la gonfle. Au lieu de filer le long de la touche, il repart
intérieur, résiste aux placages, conserve le ballon jusqu’à l’arrivée des gros,
leur confie le bébé puis reprend sa place. Pendant ce temps, les gros avancent
et s’écroulent dans l’en-but quelques minutes avant le coup de sifflet final.
Dans un nuage composé de buées et de brouillard givrant, on finit par découvrir
que c’est Oum qui se relève avec la balle. 2 – 1, Plaisir peut aller préparer le
buffet et rallumer la TV pour assister à la victoire de l’Argentine face à la
France…on parle ici de foot bien entendu. Délestés de 5 euros par le Million qui
ne perd jamais une occasion de nous soutirer de l’argent et la peau du ventre
bien tendue (je ne parle pas ici du ventre des piliers) grâce à une ribambelle
de sandwichs, salades et autres tartes aux pommes, nous avons rejoints Paris.
Aux dernières nouvelles, tout le monde est rentré, personne ne s’est fait braqué
sa caisse. Seul problème Pierrot aurait été vu dernièrement dans Paris avec sa
casquette…et ça, c’est plus possible !
C'est tout pour aujourd'hui et
demain...ça sera pire.
Jean
Bon-Beurre |