Score : défaite 6 essais à 1
Terrain : dans une réserve de
millionnaires
Pelouse : de quoi faire paître un troupeau de
vaches
Température : Damart obligatoire
Humidité : rapidement asséchée
Supporters : les 17 remplaçants et une
ribambelle d’enfants
Participants : 32 !!!
Capitaine : un peut tout le monde
Essais : J’En Suis
Homme du Match : Pouf venu à la Faisanderie
par TGV en provenance d’Annecy, 40 minutes d’arrêt
Marqueurs de la
saison : J’En
Suis (6), Olivier (5), Le Doc, Toto, Cristal et Noiraud (3), Oum, Gigi, La
Jaule, Bouton, Le Discret (2), Petit Prince, Mathieu, Kaké, Tex, Marco,
Capitaine, Manu et Gable (1)
Au Compteur : 5 victoires, 1 match nul, 7
défaites
Trente Deux au
compteur
Du jamais vu depuis des lustres…32
joueurs présents sur le terrain pour affronter les Cocks. Si nos adversaires ne
s’étaient pas pointés, nous aurions pu quand même jouer en alignant l’équipe A
contre la B, vœu pieu de Oum dont on attend toujours les compositions des dites
équipes. Que s’est-il dit, que s’est-il passé au déjeuner de la Hache pour en
arriver là ? Est-ce l’effet Faisanderie ? Est-ce l’annonce d’une distribution de
primes ? Est-ce le souhait de chacun de récupérer son maillot rose floqué,
maillot que nous n’avons toujours pas vu d’ailleurs, pas plus que nous ne
possédons les ballons chèrement payés pour enrichir Cristal, les serviettes 100%
coton tombées du camion de Bibiche et encore moins les cartes d’affiliation qui
permettent à Zonzon de prendre l’avion à destination de Nice en l’absence de
carte d’identité. « Et dire qu’on paie 500 euros, on se demande bien où va le
fric » dirait Noiraud. Bref, nous étions 32 et il n’y avait même pas de repas de
prévu après ! Alors comment expliquer cette soudaine motivation ? Le recrutement
pléthorique ? Les SMS, emails et autres pigeons voyageurs envoyés six fois par
semaine par Pierrot pour s’assurer qu’il pourra aligner son équipe type ?
Personne n’a compris ce gigantesque rassemblement de Voltigeurs et surtout
personne n’a compris comment avec un effectif aussi conséquent, on a quand même
réussi à se prendre une branlée permettant ainsi au compteur des défaites de
passer dans le rouge…avec cette 3e défaite consécutive, on se
rapproche des statistiques du PSG.
Pierrot et ses faux airs de Guy
Lacombe
Lui-même n’en revenait pas…32
joueurs, comment vais-je faire tourner l’effectif. Stressé, il arpentait la
pelouse de la Faisanderie en long et en large, le regard tourné vers le gazon et
de temps à autre, faisant mine de réfléchir, sur les jolies donzelles qui se
rendaient au vestiaire. Pierrot avait en ce samedi matin des faux airs de Guy
Lacombe avant sa chute, la moustache en moins. Cinq 9 potentiels à sa
disposition, 3 ouvreurs, cinq 3ème ligne, 3 arrières, 4 deuxièmes
lignes, 4 ailiers, 4 piliers, 3 talonneurs et 1 arbitre…comment faire rentrer
tout ça dans 80 minutes sans fâcher qui que ce soit ? Entre ceux qui devaient
partir à 11h42, ceux qui étaient venus à l’entraînement le jeudi précédent et
qui étaient donc prioritaires, ceux qui revenaient de blessures, ceux que l’on
avait pas vu depuis un an ou plus, ceux qui avaient les bonnes chaussettes et
ceux qui l’avaient rincé en Orangina pendant toute la semaine, il finit par
composer un 15 de départ aussi logique que celui de La Voulte en 1970 face à
Montferrand.
Dans ce 15 de départ, le retour de
Cristal dont tout le monde se demandait s’il allait tenir le coup, lui qui nous
a gratifié de quelques percées au cours des matchs précédents mais
systématiquement sanctionnés par des claquages à répétition. Il était donc de
retour et ce ne sont pas moins de 31 joueurs qui lui prodiguèrent des conseils
ou des encouragements pour éviter qu’il ne se casse une nouvelle fois. C’est ce
qui arriva pourtant au bout de cinq minutes. Telle une sentinelle, il veillait
dans ses 22 quand il aperçut une ogive envoyée par les Cocks. Il prit son élan,
cria « j’ai », sauta en l’air pour récupérer l’olive mais croisa dans son envol
Noiraud. Médusés, tous les joueurs assistèrent au choc en plein vol suivi d’une
retombée sur la pelouse des dits corps. Inertes pendant 3 minutes 48, les deux
joueurs reprirent leur place mais pas forcément leurs esprits laissé en vrac sur
la pelouse puisque dans la foulée, la paire de centres et l’arrière se prirent
trois essais dans une version « journées portes ouvertes » telles que sait si
bien les organiser le Bricorama du Pont de Suresnes.
Et pendant ce temps, J’En Suis se
rapproche de la bourriche
Pendant que les blessés tombaient
comme à Gravelotte, le 15 en place tentait de redorer les couleurs en berne des
Voltigeurs. Menés 3 à 0, la rébellion fut lancé par J’En Suis qui d’une échappée
de regroupement rageuse alla planter l’essai de l’honneur. Un J’En Suis qui en
profite pour s’échapper au classement des meilleurs marqueurs avec six
réalisations. Dundar et Jean Bon Beurre, les lauréats de l’année passée sont
désormais conscients qu’il sera difficile de le rattraper, le premier en raison
d’un nombre d’absences totalement injustifiées par un mot de son enfant en bas
âge, le second en raison d’un temps passé à écrire des comptes-rendus beaucoup
plus important que son temps de jeu sur le terrain malgré un taux de présence
qui frôle les 100%. Ils vont donc devoir lui remettre dans quelques mois la
bourriche qui revient de droit au meilleur marqueur d’essai. Bourriche dont ils
n’ont d’ailleurs jamais vu la couleur en 2006 mais qu’ils se démerderont de
composer en fonction des goûts de J’En Suis…des huîtres, du Muscadet, un citron
et un passeport de diplomate.
Et pendant ce temps, les Cocks
continuent leur basse besogne
La seconde mi-temps fut identique à
la première à savoir occupation majoritaire du camp d’en face par des Voltigeurs
porteurs du ballon et des Cocks qui fonctionnent par contre, leur 10 appelé
« razlatouffe », c’est écrit sur son maillot je n’invente rien, réussissant le
coup du chapeau avec deux essais en première mi-temps et un en deuxième. Par
trois fois en seconde mi-temps, ils osent entrer dans nos 22 et par trois fois,
ils marquent. Résultat, lourde défaite et un Pierrot qui semble se diriger vers
le destin de Guy Lacombe, le salaire pharaonique en moins et une coupe de
cheveux beaucoup plus élégante.
C'est tout pour aujourd'hui et
demain...ça sera pire.
Jean
Bon-Beurre