Les pruneaux du Petit-Clamart.
Les rendez-vous avec l’histoire
de succèdent pour les Voltigeurs : après avoir joué dans le mythique stade
Yves-du-Manoir à Colombes, c’était hier à Clamart, ou plutôt au Petit-Clamart
que le match avait été délocalisé. Pour les moins de quarante ans, cela ne signifie rien ; pour les autres,
je rappellerai que des nostalgiques de l’OAS ont mitraillé – 150 douilles
retrouvées- la DS du général de Gaulle
à quelques centaines de mètres du stade où nous jouions, le 22 août 1962. C’était
« l’Opération Charlotte Corday ». Ca n’a l’air de rien, mais à force
de croiser des lieux historiques, certains vont finir par rencontrer
l’Histoire !
Car, les Voltigeurs
aussi, comme les pros, délocalisent leurs matches. Que cela soit pour pouvoir
accueillir plus de spectateurs ou pour casser la routine des combats de boue au
Haras Lupin, toutes les raisons sont bonnes pour évoluer ailleurs et défier les
adversaires chez eux. Aussi, sur les hauts plateaux de Clamart, l’air est plus
pur et l’herbe plus verte ; c’est normal, elle est synthétique. Du coup,
on peut jouer toute l’année sans craindre l’embourbement de sa Jeep, ni l’engueulade
de Maman parce que la machine à laver est bouchée par la boue. Un jour, nous
aussi, on aura un terrain comme ça, et on pourra faire une deuxième
accélération par temps de pluie sans craindre de se vautrer comme une grosse
chêvrasse.
Pour ce qui est du
match, belle partie, bien engagée pour utiliser un euphémisme classique mais
parlant, indécise jusqu’à la mi-temps, marquée par un bon esprit, un père
marqueur (J’en Suis), un fils marqueur
aussi (Eliott) ainsi qu’un essai de filou du président Noiraud, quelques
échappées en solitaire des gros et un échange de marrons de saison. L’évolution
du score reflète l’incertitude du résultat et l’équilibre des forces en
présence : 0-1, 1-1, 1-2, 2-2, 3-2, 4-2, 4-3, 5-3, 6-3, 6-4, 7-4, 7-5.
Regrettons les blessures de
FredCarlsberg, puni d’avoir mis la tête là où il ne fallait pas et d’avoir
déclenché une « générale » en voulant se faire justice lui-même (tt,
tt, tt, ! encore un qui ne fait pas confiance à ses avants pour remettre
de l’ordre dans la mêlée et autour), Gamin qui devrait mettre de l’élasto
autour des oreilles car en deuxième ligne, il peut arriver qu’elles se décollassent
quand on met là où il faut et quelques béquilles et bleus qui nous ferons des
souvenirs pour plus tard… Notons aussi le coaching efficace –et rapide- de
Coach Tagoon permis de faire jouer tout le monde autant que possible et
fonction des temps forts et faibles de chacun.
Un mot de l’adversaire toujours
menaçant devant et – heureusement - quelque peu maladroit derrière : tant
mieux car leur flèche noire a pu percer plusieurs fois notre défense. Ces
princes nous avaient battus l’an dernier et Clamart nous a toujours donné du
fil à retordre, en 2e ou en 3e division comme en championnat
des équipes 3.
Enfin, je ne peux finir
ce compte-rendu dire un mot du tournage du clip de Florent Mothe
(« Je ne sais rien », sortie le 1er avril, voir https://www.facebook.com/florentmotheofficiel)
au haras Lupin, mardi dernier. On y aura gagné un rapprochement très physique
avec les Pink Rockets, des chaussettes en polyamide qui nous serviront de bas
de contention quand on sera vieux et une expression « c’est bon, mais on
va la refaire » qui pourra être utilisée à toutes les sauces, à vous de
jouer.
Tex
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