« Jeu de boue, jeu de voyous … »
Où
l’on découvre que la nouvelle année est aussi un retour dans le passé
Le mot du jour, c’est « chamaillerie », qui se
situe entre « chamade » et « chambouler » dans le
dictionnaire, c’est-à-dire entre la passion et le chaos et qui signifie, je
cite, « des disputes au sujet de futilités ».
Gran-gran nous l’avait dit avant le match : « Pas
de chamaillerie, ou alors… tous ensemble ». Alors, face à nos adversaires,
qui depuis des lustres, sont à la fois coriaces et belliqueux, on a fait un
grand combat de boue pour bien commencer l’année. Du genre « arrêtez de
parler sinon ça va dégénérer » ou bien « Monsieur l’arbitre, ils
z’arrêtent pas d’être hors-jeu, ça va finir en partie de gifles cette
histoire ». Bref, on venait d’atteindre le niveau « rodomontades » et ces
péroraisons qui n’ont rien à faire sur un terrain de rugby gâchaient un peu les
rares belles actions. D’autant plus que le terrain était bien gras et collait
bien aux chaussures, histoire de rajouter quelques en-avants fortuits supplémentaires.
Puis, alors que le score était de 1 partout, le niveau est
passé à « rixes » : à l’occasion d’un nouvel accrochage, notre (autre)
demi de mêlée, Ptit Prince s’échappait en loucedé pour inscrire l’essai de la
gagne, le premier ayant aussi été marqué par un n°9, Fred Carlsberg, rebaptisé
« Scrøll » à l’occasion du lancement de sa nouvelle bière, goûtée
avant les vacances…et puis, ça ressemble à « scrum », alors. Des filous
ces 9, histoire de montrer que nous ne sommes pas que des voyous.
Puis vint le niveau « bagarre » qui faillit
interrompre le match avant la fin, pour couronner une belle partie à l’ancienne
et qui permis de garder notre réputation intacte : celle des vieux du
Stade, chatouilleux sur leur honneur et chaleureux sur et hors du terrain,
experts en toutes sortes de cadeaux (bières, marrons glacés, etc.). Les
dernières minutes du match ont failli donner l’occasion aux Vincennois de
marquer l’essai de l’égalisation : qu’à cela ne tienne, une dernière
petite échauffourée et le coup de sifflet final concrétisa une nouvelle
victoire –plus éclaboussée qu’éclatante- des Voltigeurs.
A noter pour ce premier match de 2014, la présence d’un
nouveau « fils de… » (Paul, fils exilé de Nico le Corse, fougueux
troisième-ligne), la prestation convaincante de La Valise à son aile et non
moins convaincante du Doc au sifflet, souvent au cœur de l’action, l’apparition
trimestrielle du Docteur Labourdette venu spécialement de Biarritz pour
rajouter un peu de piment d’Espelette à nos débats et
l’absence notable de Chacha-lui seul sait pourquoi -, qui comme les autres
absents, n’a peut-être pas eu tort de l’être …absent cette fois.
Restez motivés car on remet ça la semaine prochaine avec les
jeunes de l’Edhec avant les vieux de Givors et les encore plus vieux d’Oxford.
Tex
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