Ou les 110 ans de l’Entente Cordiale (1) pour
les 113 ans de la Faisanderie, 62 ans après le dernier Oxford-Stade Français.
Il faut
se méfier des Anglais, et ça fait un millénaire que cela dure. Depuis qu’un duc
normand est allé cueillir la couronne chancelante sur la tête du roi Harold,
qui d’ailleurs, fut tué d’une flèche dans l’œil pendant la bataille d’Hastings,
comme Gavin, grand joueur écossais. Mais je m’égare, ‘I am lost in translation’ comme dirait Bill. De là à dire que cette
rencontre initia 1048 ans de rivalité entre continentaux et insulaires, il n’y
a qu’un pas que je vais allègrement franchir.
C’est
donc remontés comme des couscous suisses ou au choix, comme l’horloge de Big
Ben, et avec l’ambition de venger à la
fois Jeanne d’Arc, Mers El Kébir et les jeux olympiques de 2012, que les
Voltigeurs se présentaient presque ‘on
time’ à la Faisanderie ce samedi matin. Mais, première surprise, les
anglais annoncés n’étaient que des …franglais, cocktail d’anciens d’Oxford et
de Sciences-Po ; mais aussi, deuxième surprise, pas aussi vieux
qu’annoncés, avec une ligne d’arrière qui était à peine née quand le tunnel
sous la Manche fut inauguré (1994). Bref, l’Anglais est perfide, mais ça on le
savait.
Elégants
comme des British, nous leur laissons le vestiaire d’honneur, celui qui aura
connu nos plus belles victoires et ‘some
rare defeats’. Le vestiaire d’accord, mais pas question de leur laisser le
match. Alors, après avoir aligné une équipe à base ‘d’oldies but goldies’ internationale et complétée par des jeunes de
40 ans, les Voltigeurs démontrèrent que si le rugby fut inventé à …Rugby, il
fut bonifié par les Français. Que si Pour preuve les 5 essais marqués au cours
des 3 quarts-temps et demi que dura le match. Des ‘tries’ marqués par des avants (Hilaire, …Tex), par des arrières
(Juan, Toto presque 50 ans) et par le jeune Mike, le fils de Mark, le copain
canadien de Walt, notre ‘américain à Paris’. Si ce n’est pas clair, je vous
répète en anglais : ‘young Mike, the
son of Walt’s canadian friend, Mark’. Même pas besoin de ‘French Flair’ pour montrer que le coq
français a dévoré le rosbeef anglais.
Et pour faire
perdurer les traditions, juste un petit accrochage un peu viril (‘Well done,
Brice !’) rapidement circonscrit avant de finir, comme chez Astérix,
non seulement par un banquet et des discours mais aussi par une autre victoire,
plus serrée celle-là, du XV de France contre le XV de la rose.
Last but not least,
cette fois je dirais aux absents du jour « Wish you were here » comme dirait un groupe …anglais (https://www.youtube.com/watch?v=3j8mr-gcgoI
).
Tex
PS. Et merci à toi, Gigi, pour
l’organisation et l’ambiance.
(1) L ’Entente Cordiale was signed on April 8th 1904, between Great-Britain
and France, making the start of the Alliance against Germany… |