« …next
time, on jouera plus vite et moins longtemps...»
Où l’on assiste, impuissants, à la
double-coiffette, moins agréable qu’un double mixte.
Quand on tape « coiffette » sur internet, on tombe sur ça :
« COIFFETTE est un envoûtant mélange mystique sous forme de
baume 100% naturel qui devient une huile de soin pour le corps, le cheveux et
les mains ». De là à l’utiliser comme baume facilitant une…
….il n’y a qu’un pas que je n’oserais franchir. Toujours
est-il que des coiffettes, ce week-end, il y en a eu pour tous les goûts. A la
bière et au rosbeef pour les Voltigeurs, au Madiran et au cassoulet pour les
pros. Bref, les Dieux du Stade comme les Vieux du Stade ont joué de frustration
et de déception. Comme vous avez tous vu les pros se faire remonter de 3 essais
au Stade de France ou à la télé, je vais vous parler de notre déplacement à
Maisons-Laffitte.
Déjà, on devait jouer chez nous, au Haras, contre les
Tuniques Bleues. Et puis, ceux-ci, risquant d’arriver encore plus en retard
dans les westerns, ont préféré se désister. C’est ainsi que notre
« board » s’activa pour nous envoyer rejoindre le terrain au bord de
l’eau et au bout de la banlieue.
Toto écuma d’ailleurs pendant ¾ d’heure les zones
résidentielles de Sartrouville, Bezons et Houilles avant de retrouver ses
camarades.
A 18 ou 19, contre des adversaires bien rajeunis par rapport
aux années précédentes, les choses se passaient bien, le soleil émergeait, La
Jaule cavalait à l’envi et la première mi-temps était
équilibrée. Jusqu’à ce que Nicole jaillisse de sa mêlée pour contrer un
dégagement de l’ouvreur adverse et aplatir le premier essai stadiste. Le public
apprécia à sa juste valeur cet essai « opportuniste et bien construit »
(sic, les langues de putes du bord de touche…).
Puis, à la reprise de la seconde mi-temps, un vrai beau
mouvement d’ensemble, mené sabre au clair par un Pollux qui a perdu 10 kg après
sa visite chez le coiffeur, relayé par des Voltigeurs qui – pour une fois –
étaient au soutien, permis à Pastaga de marquer son premier essai
« officiel » en Top Folklo. Tournée générale de pastis pour le Stade
de France. 2-0, ça ressemblait à une ballade de printemps, à une promenade de
santé, et même à une annexion de la Crimée…
Et puis voilà, un coupable relâchement, une langueur
monotone, une fatigue post-coïtale ou post-électorale pour rester dans l’actualité
et la cabane est tombée sur le chien, bref, on a lâché le match et nos
adversaires en on lâchement profité pour nous mettre non pas 1, non pas 2, mais
bien 3 essais. Résultat : « coiffettas » et « good
game ». Faudra penser à plaquer comme des morts de faim, à rentrer dans
les rucks comme des révolutionnaires sanguinaires et à aller au soutien comme
des G.I. sur les plages de Normandie en 44, il y a 70 ans.
Car, pour le double-messieurs de la semaine prochaine, il y
aura de la revanche dans l’air : contre le Racing, il en va de l’honneur
du club depuis 130 ans.
Tex
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