Lorsque les bons comptes font les vieux
amis.
Qu’on se le dise : les tempêtes à répétition, qui ont
arrosées la France depuis 2 mois, sont aussi passées sur le Haras Lupin. Elles
ont marqué leur territoire en y déversant quelques hectolitres de flotte tels
des Canadairs dans le ciel de Provence durant l’été.
C’est donc tout naturellement dans un bain de boue que
les Voltigeurs recevaient leurs
adversaires du jour, les Rugbytel (ex-« Postes et Téléphones » pour
les plus anciens d’entre nous qui se souviennent avoir entendu leur grand-mère
dire qu’elle allait aux « P & T »). Ces téléphonistes-là avaient
eu du mal à se compter et se retrouvèrent 12 lorsqu’il fallut débuter la
partie. C’est tout naturellement que nos amis (désormais ex-amis) Zonzon et la
Truffe vinrent les renforcer pour équilibrer la partie et faire un 14-14. Et
tout naturellement, on supprima le poste, soit disant, le moins utile dans une équipe de
rugby : un 3ème ligne. Et naturellement, on découvrit que jouer
avec un « 6 » ou un « 7 » en moins créait des espaces pour transpercer
les défenses et affoler les 2ème rideaux. Bref, ça ouvrait le jeu
pour qui voulait jouer.
Du coup, habitués aux débuts de matchs poussifs genre diesel
en côte, les Voltigeurs étaient rapidement menés 1-0. La Saint-Valentin
s’annonçait cruelle pour les roses et noirs. C’était sans compter la
compatibilité retrouvée des avants et la fluidité naturelle des arrières :
touchés dans leur orgueil, les Voltigeurs répondaient en mode avalanche à cette
incursion dans notre en-but avec de beaux éclairs dans la nuit : 2 essais
en 1ère mi-temps, puis 5 autres avec la pente permirent de finir à
7-1. Domi (3 essais) et Yoyo/Pollux (2 ou 3 essais ?) nous démontraient
que sur ce terrain glissant, il valait mieux être petit et furtif que grand et
tonitruant. Heureusement, ce n’est pas toujours vrai. Après les tempêtes
« Petra », « Qumaira », « Ruth », « Stephanie »,
« Tini » et « Ulla »,
c’était au tour de la tempête « Voltigeurs »
de tout renverser sur son passage. Et bientôt la tornade
Vaquié ou l’ouragan Walt, en attendant le
typhon Zonzon.
La 3ème mi-temps, aussi, fut magnifique. Les
nouveaux quinquas (Toto et Tex) ont arrosé au champagne un nouveau cap et ont
soufflé leur « serviette » d’anniversaire plantée dans une bouteille
de bière. En cette veille de
Saint-Valentin, nous nous sentions comme un Voltigeur quand il sait qu’il aura
de l’amour et du vin. Il ne restera plus qu’à expliquer à Maman pourquoi la
machine à laver est bouchée « je ne comprends pas d’où vient cette
boue », « il me semblait pourtant avoir bien rincé mon
maillot », « ne t’inquiète
pas je m’en occupe… ».
Et puis, vous pourrez dire que vous avez réalisé le fantasme
féminin ultime : un combat d’hommes en short dans la boue, histoire de
pimenter la saint-Valentin et toutes vos autres nuits.
Tex
Bonnes vacances à tous ceux partent, bon courage à ceux qui
restent.
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